Au-delà de la contestation des régimes politiques, les révolutions du Maghreb et du Moyen-Orient se sont traduites depuis 2010 par un foisonnement de luttes : ouvrières et syndicales, féministes, antiracistes, pour les droits des minorités sexuelles et de genre... Elles ont favorisé la remise en question de multiples hiérarchies sociales. Rompant avec l’image dominante d’un acteur protestataire homme affrontant les autorités sur les places publiques, cet ouvrage démontre que le genre est une catégorie nécessaire pour expliquer le déclenchement, les dynamiques et les issues de ces conjonctures. Les cas des révolutions tunisienne, égyptienne, yéménite, syrienne, bahreïnie et soudanaise, ainsi que du hirak algérien et du soulèvement libanais, révèlent les recompositions des rapports entre les hommes et les femmes, ainsi que des masculinités et des féminités dans différents milieux sociaux. En dépit de la violence des restaurations autoritaires et des guerres, l’analyse au prisme du genre permet ainsi d’envisager les révolutions comme des processus aux effets durables.
En savoir plus : ouvrage disponible en versions imprimée et numérique (OpenEditionBooks).