Les politiques de diversité sont généralement analysées comme des leviers de performance économique pour les entreprises. Or elles ne sont pas nouvelles et gagnent à être étudiées à la lumière des usages managériaux qui en sont faits. Cet article revient sur l’histoire de ces politiques pour montrer qu’elles participent à doter certaines catégories de population d’une employabilité qui ne leur était pas reconnue jusque-là. Il en résulte que ces salariées sont considérés comme redevables envers l’employeur qui les emploie.
L’article montre que cette allégeance requise ne conduit pas toujours à reproduire les divisions entre salariés minoritaires et majoritaires. Il n’en reste pas moins que l’allégeance requise des minorités, source de performance économique, est le fruit des discriminations à l’œuvre sur le marché du travail et des discours xénophobes ambiants.
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