L’article retrace une partie des travaux menés dans le cadre du groupe de travail pluridisciplinaire e-Juris. À partir d’un corpus de décisions de divorce de première instance (centré sur la fixation du montant de la prestation compensatoire), il présente les difficultés et limites relatives à deux processus techniques : l’extraction automatisée de données et l’utilisation des données dans une perspective prédictive.

Dans le premier cas, nous montrons que, pour quelques informations simples prises en exemple, les techniques mises en œuvre (expressions régulières ; entités nommées) permettent d’aboutir à des résultats satisfaisants, mais pas toujours.
Dans le second cas, nous montrons que, nonobstant la mobilisation d’informations nombreuses et détaillées, la modélisation économétrique ne permet pas d’aboutir à des prédictions de qualité suffisante pour être effectivement utiles aux usagers. Compte tenu de ces résultats, nous proposons une discussion sur les précautions qu’il conviendrait de prendre pour l’usage de la jurimétrie, en particulier lorsque cette dernière a pour finalité de construire des outils d’aide à la décision.
Cette analyse souligne, d’une part, les arguments qui donnent la préférence à l’usage de barèmes construits plutôt que de barèmes constatés.
D’autre part, pour l’usage des seconds, elle souligne la nécessité d’une régulation forte.

En savoir plus : sommaire du numéro disponible sur le site Web de l’éditeur ; séminaire (en visioconférence) à l’origine de l’article visible sur YouTube