Contextualiser le deuil dans une ritualité funéraire perturbée

Gaëlle Clavandier

Article de Gaëlle Clavandier in Revue de neuropsychologie, vol.12, n°2, 2020.

La pandémie du Covid-19 a imposé des mesures de santé publique ayant une incidence dans de nombreux domaines de la vie sociale. La fin de vie, le moment du décès, comme le temps des obsèques sont particulièrement concernés par l’étendue de cette crise. Celle-ci a pour particularité d’être à la fois une crise de mortalité (surmortalité en contexte épidémique) et une crise « du funéraire » (bouleversement des conditions de l’adieu et des obsèques pour l’ensemble des décès).

Le confinement et ses restrictions, application de « mesures barrières » strictes, limitation impérative des déplacements, ont pour effet immédiat de bousculer le déroulement des opérations funéraires, pour l’ensemble des décès mais à des échelles variables. Outre les mesures de protection drastiques liées à la manipulation des corps infectés et à la nécessité de recourir à une mise en bière immédiate dans ce cas, c’est l’ensemble du processus funéraire qui subit des ajustements, voire est confronté à des impossibilités, avec des conséquences significatives sur le traitement des corps, sur les personnes endeuillées et sur les professionnels des secteurs en question.

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