La deuxième séance du séminaire doctoral du Centre Max Weber portera sur la thématique « rendre aux enquêté-es » avec l’intervention de Clothilde Arnaud, qui évoquera ses questionnements autour de la place du/de la chercheur-euse dans la (non)circulation des informations auprès de femmes sans abri en situation de migration, dans le cadre de son travail de thèse.
L’enquête de terrain s’est déroulée au sein d’un dispositif particulier : l’hébergement temporaire pendant la période hivernale. Afin de mener une étude longitudinale des parcours de ces femmes, l’enquête consiste à la fois en la réalisation d’entretiens biographiques auprès de femmes migrantes accueillies dans ce dispositif et à des observations au sein des instances le mettant en place. Le maintien en hébergement des femmes rencontrées dépend de critères non portés à leur connaissance, et établis à partir de leur droit de séjour et de l’établissement de leur « vulnérabilité ».
Dans ce contexte, la connaissance des informations permettant l’établissement de ces critères devient un enjeu du maintien dans un hébergement. Cette communication se propose de décrire un dilemme éthique lié à la place du chercheur.e dans cette (non)circulation des informations. Lorsque les enquêtées sont dans une situation d’absence d’information, est-ce au chercheur.e de leur redonner du pouvoir d’agir par la circulation de l’information pendant le déroulé de l’enquête de terrain ?
La séance est organisée le jeudi 14 avril 2022, de 10h à 12h, dans les locaux de la MSH LSE, en salle Jeannine Sontag (14 avenue Berthelot - 69007 Lyon).
Elle sera suivie d’un buffet.
Contact : Nadège Draperi et Julia Chryssomalis