Éléments pour une approche écologique du travail des interprètes auprès de migrants

Anne-Sophie Haeringer

Article d'Anne-Sophie Haeringer in Cahiers de Rhizome, n°75-76, 2020.

Plutôt que de mettre en évidence ce qui constituerait l’art spécifique [des] interprètes et de souligner leur maîtrise ou leur virtuosité, par exemple en célébrant leur sens du bricolage, j’aimerais décrire leur activité à même sa vulnérabilité, c’est-à-dire en tant qu’elle se situe toujours sur une arête.

Ce faisant, j’entends penser conjointement l’art qui est le leur et la possibilité de sa faillite. Je montrerai ainsi comment certaines solutions trouvées pour négocier les difficultés rencontrées risquent toujours de créer de nouveaux problèmes. Dit autrement, je montrerai que ces situations éminemment complexes ne connaissent pas nécessairement d’issue heureuse, a fortiori durablement, mais que l’inconfort qu’elles suscitent ne doit pas être considéré comme un problème. Ma contribution en tant que chercheure à cet univers de pratiques consiste finalement à penser ce trouble, c’est-à-dire à explorer des manières de l’habiter.

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