Depuis les années 2000 avec la déclaration de l’UNESCO sur la diversité culturelle comme patrimoine commun de l’humanité (2001), la convention de Faro en Europe (2005) qui affirme la valeur culturelle du patrimoine pour la société, puis l’année européenne du dialogue culturel (2008), les instances internationales qui se donnent pour mission de favoriser la paix et de développer un « vivre ensemble » de qualité paraissent s’accorder sur le fait que la culture dans sa diversité puisse faire patrimoine commun. Elles y voient la possibilité de faire lien et sens au-delà des situations de crises économique, écologique et politique que les sociétés post-modernes sont en train de traverser. Comme si les cultures une fois faites patrimoine garantissaient le dialogue entre individus et groupes humains. Il s’opèrerait là une reconnaissance de chacun propice à dépasser les injustices comme les jeux d’intérêts et de pouvoir. La montée en reconnaissance en tant que patrimoine, et qui plus est patrimoine mondial, confèrerait ainsi à la culture de chacun légitimité et place. Ce numéro propose d’examiner en quoi l’interculturalité prend place dans les activités patrimoniales. Comment les personnes et collectifs concernés et leurs interlocuteurs construisent-ils des pratiques interculturelles dans des activités ou des processus patrimoniaux ? Réciproquement comment la dimension patrimoniale est-elle activée dans des pratiques interculturelles ?
Informations pratiques
"Le patrimoine au défi de l’interculturalité : enjeux et nouvelles pratiques", Alterstice, vol.5, n°2, 2015.
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