Résumé : Entre régime salarial et indépendance, les débats se sont démultipliés. La menace de l’« ubérisation » ne manque pas d’alimenter les échanges, parfois au risque de risque de réductions analytiques. En sciences sociales, la fragilisation d’un salariat, synonyme de subordination, peut conduire à explorer les conditions de son dépassement, dans le cadre d’une critique de la marchandisation des échanges. Mais la défense d’un salariat, synonyme cette fois de protections, tend à prévaloir. Il est alors saisi à partir de ses régulations, pour souligner les détournements qui ont lieu en pratique, ou encore démêler les entrelacs de la responsabilité de l’employeur et/ou du donneur d’ordre. Cet article propose un pas de côté, en n’abordant pas le salariat au prisme d’une question sociale mais sociologique. Il s’agit d’interroger ses dimensions marchandes, les formes de liberté et d’obligations qu’elles induisent ainsi que la recomposition des interdépendances qui en résulte. Et d’alimenter le débat…

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