Actuellement en Europe, le marché du sperme est dominé par des entreprises danoises dont la clientèle, composée de couples (hétérosexuels ou de même sexe) et de femmes célibataires, est internationale. La technique de la cryoconservation sépare dans le temps et dans l’espace donneur de gamètes et receveur. Cette séparation doublée de la possibilité de sélectionner le donneur parmi une très large gamme de choix se traduit-elle par des manières nouvelles de se représenter la naissance et la parenté ?
Dans quelle mesure ces représentations qui se réfèrent à la notion de gène marquent-elle une accentuation du prisme biologique dont les conceptions euraméricaines de la parenté sont déjà fortement imprégnées (Schneider, 1968) ? Faut-il ne voir dans le discours génétique qu’un avatar de la « biologisation » de la parenté ou, au contraire, une inflexion significative liée à l’émergence d’une parenté élective et d’un individu procédant à des choix reproductifs ?
En savoir plus : article du blog Carnets de Terrain disponible en ligne